14 Juin 2030 - Journal du Capitaine
Les jours s'enchainent. Je ne pensais pas si compliqué de tenir un journal de bord. Au contraire ce temps de réflexino me paraissait salutaire. Seulement plus l'échéance approche et moins j'ai de temps pour prendre du recul. Je me bats contre un chronomètre dont je ne connais pas le temps imparti. La cloche peut sonner dans une heure, demain ou dans un mois.
Dans ces conditions il est compliqué de maintenir les équipes sur le qui-vive. Une certaine fatalité c'est installée. Cela se sent dans l'installation. Quand les hommes ne font plus attention à leurs conditions de vie, au décor, c'est la marque d'une résignation. Cette résignation je me refuse de l'accepter. Quotidien, répétitions, inoccupation, absence de but, tout cela se mélange et n'aide pas à la vigilance.
J'ai fait le choix de ne pas dramatiser la situation. J'ai laissé filtrer les informations pour ne pas cacher la vérité mais l'adage ne ment pas : Il est difficile de faire boire un ane qui n'a pas soif. Pourtant nous arrivons à la croisée des chemins. Je me suis demandé toute la semaine dernière si je n'ai pas eu tort de ne pas attaquer le premier. Une forme de baroud suicidaire. Je sens que le moment est proche et nous ne sommes pas suffisament prêt.
Je me le reproche mais pouvions nous faire mieux. Nous allons disparaitre de l'histoire ou devenir des héros.
La suite de ce texte à retrouver dans la section : Journal de Bord